Comparateur : mieux comprendre les labels bios
Il y a bio et bio. Et dans la jungle des labels bios certifiant les produits issus de l’agriculture biologique, le consommateur a de quoi s’y perdre.
Principal label, la feuille verte européenne – qui a détrôné le plus célèbre AB français, désormais facultatif –, est garante du respect du règlement européen sur l’agriculture biologique. Un texte en cours de réforme, tiraillé entre les exigences de fiabilité du label bio et la nécessité de ne pas alourdir, voire freiner un marché en plein essor. Face à lui se tiennent deux labels historiques – Demeter et Nature & Progrès –, et le petit dernier, Bio Cohérence, qui s’est construit en opposition à la dernière réforme européenne, accusée de dénaturer le bio français.
Ces trois marques revendiquent une démarche plus globale, qui ne réduirait pas le bio à une liste de critères techniques et sanitaires, mais engloberait des exigences environnementales (comme la biodiversité), sociales (comme le droit du travail), économiques (comme l’autonomie de l’exploitation) ou encore éthiques (comme le bien-être animal). C’est un bio plus entier qu’elles proposent, plus confidentiel aussi, qui entend surclasser le minimum réglementaire valable d’un bout à l’autre de l’UE.
Demeter tient dans ce paysage une place bien particulière, en certifiant, en France et ailleurs, la biodynamie : une pratique intransigeante avec le bien-être animal et la biodiversité, au sein d’une ferme conçue comme un organisme vivant sous l’influence de « rythmes cosmiques ». Nature & Progrès, de son côté, tisse du lien social en associant producteurs et consommateurs autour d’un label participatif, pour un bio fidèle à sa philosophie première, paysanne et citoyenne. Bio Cohérence, enfin, a voulu réintroduire des ingrédients perdus au fil des règlements européens – lien au sol, zéro OGM, droit du travail… – au sein d’une agriculture bio française.
Commentaire sur “Comparateur : mieux comprendre les labels bios”
le lien vers le monde ne fonctionne plus